Bonjour Lilyrozeen,
Ma question porte sur la situation sanitaire. Actuellement en télétravail à 100% et avec une charge de travail très importante pour le bureau chaque annonce du gouvernement laissant entendre un possible confinement génère en moi beaucoup d’angoisse. J’essaie de me coacher, de me convaincre que ce n’est pas grave, que c’est pour notre bien, que c’est temporaire…mon cerveau ne veut accepter aucune de mes pensées utiles. Que faire pour réussir à passer ce cap?
J’ai fait un modèle par défaut :
C: le gouvernement envisage de mettre en place un confinement le week-end dans mon département.
P: B** s***, avec des horaires de travail de 8h15 à 18h15 min du lundi au vendredi et parfois 30mns pour avaler un déjeuner en catastrophe je sors de chez moi quand! Même avec mon grand balcon je n’arrive plus…
E: Angoisse, tristesse
A: J’essaie de convaincre mon cerveau que ce n’est pas grave et temporaire
R: je suis ressasse cette information
Ma tentative de modèle intentionnel
C: la situation sanitaire
P: c’est pour notre bien. C’est temporaire. Je peux essayer de faire des choses nouvelles a la maison.
E: neutralité
A je limite les informations a la télé. Je fais de nouvelles choses
R: je ne me préoccupe pas de ces informations. Je me sens bien que l’on soit confiné ou pas
Le problème c’est vraiment que les pensées du modèle intentionnel ne marchent pas…
Merci d’avance de votre aide
REPONSE
Tout d’abord la C de votre modèle par défaut et de votre modèle intentionnel doivent être la même. Toujours.
Ce qui se passe ici c’est que votre C “le gouvernement envisage de mettre en place un confinement le week-end dans mon département” n’est pas neutre dans votre tête. Votre C est déjà un problème pour vous. Tant que vous considérez que votre C est un problème vous êtes condamnée à avoir des pensées négatives, à ressentir des émotions négatives, à avoir des actions qui vous mènent à un résultat dont vous ne voulez pas.
“le gouvernement envisage de mettre en place un confinement le week-end dans mon département” c’est neutre. Ce n’est ni positif, ni négatif en soit. Vous le voyez comme négatif, mais d’autres voit cette exacte même C comme positive. Ce n’est pas la C qui est négative. Elle n’est pas non plus positive. Elle est neutre. Ce n’est ni bien, ni mal. C’est ce que vous allez choisir d’en penser qui va déterminer votre façon de voir cette C.
Vous n’êtes pas obligée d’avoir des pensées positives à propos de cette C. Mais vous n’êtes pas non plus obligée d’avoir des pensées catastrophiques à propos de cette C. Ce type de pensée est rarement utile. Vous avez la possibilité d’avoir des pensée plus neutre du type :
“Ce n’est pas ce que je souhaiterai qu’il arrive, mais je suis capable de faire face, je vais trouver des solutions pour prendre soin de moi ”
“Quelles seraient mes options pour prendre l’air : peut-être poser un jour de congé en semaine ou prendre un après-midi en semaine, ou sortir du travail 1h plus tôt. ”
” Je peux en parler avec mes collègues ou avec mon supérieur. Nous sommes tous logé à la même enseigne, ils passent par là eux aussi nous pouvons trouver une solution ensemble ”
L’idée n’est pas de chercher des pensées positives à tout prix. L’idée est de trouver des pensées qui nous sont utiles pour créer le résultat que nous voulons obtenir.