Bonjour Lilyrozenn,
J’ai réfléchi aux modèles suivants qui ont tous la même circonstance mais qui engendrent des pensées différentes :
C : je suis mère au foyer
P : C’est ce que je veux pour mes enfants
E : Détermination
A : Je suis disponible pour faire leurs devoirs
Je suis disponible pour qu’ils fassent des activités extrascolaires
Je m’occupe de la maison
Je fais les repas
etc…
R : Je remplis mon rôle de mère au foyer
C :je suis mère au foyer
P : c’est toujours la même chose : ranger, nettoyer, les lessives, les repas,… je suis la boniche
E : lassitude, démotivation
A : je râle, je critique ce que les autres n’ont pas fait. Je dis que je suis leur boniche et qu’ils ne me respectent pas.
je grignote
R : il y a une mauvaise ambiance dans la maison car je suis de mauvaise humeur. Je souffre de la situation.
C: Je suis mère au foyer
P : Mon mari étant investi à fond dans son travail, je suis seule à tout gérer, je pense en permanence à tout ce que je dois faire pour la famille, les enfants, mon mari, …
E : solitude, surmenage
A : je demande à mon mari de m’aider sur certains sujets mais il dit qu’il n’a pas le temps ou bien il n’a pas envie. Il dit qu’il fait certaines choses mais en fait il faut que je lui rappelle, et au final c’est moi qui fait car ce n’est pas fait.
J’ai une femme de ménage et les enfants vont à la cantine pour me soulager (et ça c’est top)
je grignote
R : Je me suis prise en main et j’ai organisé mon quotidien pour m’en sortir (femme de ménage + cantine). Mais je suis seule à assumer presque tous les projets de la famille.
C: Je suis mère au foyer
P : ce n’est pas intéressant par rapport à celles qui ont un travail
E : dévalorisation
A : Quand je rencontre des gens je ne sais pas quoi dire à part m’intéresser à ce qu’ils font. On ne s’intéresse pas à ce que je fais.
J’essaie d’imaginer ma vie en travaillant et je suis persuadée de ne pas être à la hauteur pour trouver un travail. Je ne sais même pas d’ailleurs ce que je pourrais bien faire comme métier.
R : Je me sens enfermée dans mon rôle de mère au foyer
C: Je suis mère au foyer
P : Je ne gagne pas d’argent.
E : gêne, dévalorisation
A : Mon mari n’est absolument pas gêné, il ne compte pas les dépenses et je suis libre de gérer les finances de la famille comme je le veux. Mais j’ai des scrupules à dépenser de l’argent pour moi.
R : J’ai une mauvaise image de moi.
C: Je suis mère au foyer
P : Je permets à mon mari de s’investir pleinement dans son travail.
E: Je suis utile pour la famille
A : Je fais les courses, le ménage, les conduites, les coups de fil importants, les factures à payer, les devis, la paperasse etc…
R : Comme je réalise beaucoup de choses en semaine, les WE sont plutôt tranquilles et consacrés aux loisirs. Mon mari a un bon job et a pu progresser
C: Je suis mère au foyer
P : C’est pas folichon quand même, et pourtant vu comme je galère… je suis nulle. En plus je supporte plus les enfants lorsqu’ils crient ou chahutent, ils seraient mieux sans moi.
E : dévalorisation,
A : je ne suis pas souvent fière de ce que je fais car je ne réalise pas de choses extraordinaires.
R : Je n’ai pas une image positive de moi.
Je suis mère au foyer, c’est neutre, c’est la situation que j’ai choisie. Et je ne regrette pas ce choix. Il en découle des conséquences positives et des négatives. J’ai du mal à gérer les pensées comme :
Je ne gagne pas d’argent.
Ce n’est pas intéressant par rapport à celles qui ont un travail
Je suis seule à tout gérer, je pense en permanence à tout ce que je dois faire
C’est toujours la même chose : ranger, nettoyer, les lessives, les repas ,…
Ce n’est pas folichon quand même, et pourtant vu comme je galère… je suis nulle
Evidemment ces pensées sont fausses : Ranger, nettoyer, … C’est normal, c’est la vie. Il ne peut pas en être autrement. Je suis multicasquette, je gère beaucoup de choses donc il y a quand même une certaine compétence à avoir pour jongler avec tout ça. Donc c’est tout de même un job compliqué. Je ne gagne pas d’argent mais si je travaillais il faudrait payer tout un tas de choses en plus. C’est parce que je ne trouve pas ma vie intéressante que les autres ne s’y intéressent pas.
Je n’arrive pas bien à questionner ces pensées car elles sont très ancrées. Je me dénigre beaucoup car j’ai du mal à voir mes compétences et mes réussites.
Que pensez-vous de ces modèles ?
PS : MERCI lilyrozenn pour ce que vous faites. Dire que j’hésitais à rejoindre ce coaching…
REPONSE
Toutes ces pensées sont à la fois vraies et à la fois fausse.
Elles sont vraies parce que c’est une interprétation qu’on peut tout à fait choisir vis à vis de cette circonstance. Elles sont fausses parce qu’on peut tout à fait choisir d’autres interprétations vis à vis de cette même circonstance . Observez :
“C’est ce que je veux pour mes enfants” / ” ce n’est pas un bon modèle pour mes enfants”
“c’est toujours la même chose : ranger, nettoyer, les lessives, les repas,… je suis la boniche” / “je n’ai que peu de choses à faire que j’ai optimisée, j’ai plein de temps pour moi”
“Mon mari étant investi à fond dans son travail, je suis seule à tout gérer, je pense en permanence à tout ce que je dois faire pour la famille, les enfants, mon mari, …” / “je suis le capitaine à bord et j’adore ça”
“ce n’est pas intéressant par rapport à celles qui ont un travail” /”celles qui ont un travail doivent tellement se culpabiliser de ne pas être suffisamment avec leur enfants”
“Je ne gagne pas d’argent.”/ “je suis la preuve vivante que l’argent ne fais pas le bonheur : je ne gagne pas d’argent et regardez tout le bonheur que je crée autour de moi et pour moi”
“Je permets à mon mari de s’investir pleinement dans son travail”. / “je déteste que mon mari s’investisse autant dans son travail”
“C’est pas folichon quand même, et pourtant vu comme je galère… je suis nulle. En plus je supporte plus les enfants lorsqu’ils crient ou chahutent, ils seraient mieux sans moi.” / Je suis la meilleure des mamans : pleines de défauts et pleines de qualité en même temps : mes enfants ont tellement de chance. Je suis la mère que je rêvais d’avoir”
Tout est vrai et tout est faux ci-dessus. Il n’y a pas 1 vérité. Il y a des vérités. L’important est de choisir une vérité qui vous est utile pour créer le résultat que vous voulez vraiment avoir.
Quelle est l’émotion principale que vous voulez ressentir vis à vis de cette circonstance ?
A votre avis quelles sont les pensées qu’auraient une personne qui ressent cette émotion vis à vis de cette circonstance ? Ecrivez tout ce qui vous vient à l’esprit.