Grignotage 2

Bonjour lilyrozenn,
Suite de ma question sur le grignotage
Voici les différents modèles que j’ai réalisé
C : je suis fatiguée, j’ai un coup de barre, je mange un truc pour me donner un coup de boost
P : Juste un petit peu, et après je m’y remets
E : Besoin de Réconfort
A : je mange la tablette de chocolat entière ou la baguette de pain… Je ne sais pas m’arrêter
R : J’ai passé beaucoup de temps à grignoter, je culpabilise, j’ai retrouvé de l’énergie mais je ne suis pas dans une énergie positive.

C : il reste des choses à faire et à ranger
P : pffff. Quel boulot il me reste à faire ! J’ai pas envie.
E : Démotivation
A : je procrastine – je grignote
R : Je fais les choses mais lentement en râlant. Je culpabilise

C : le repas n’est pas prêt à l’avance
P : flute je me suis mal organisée. Je ne sais pas quoi faire à dîner. J’ai pas envie de faire à dîner
E : Lassitude
A : je grignote tout en préparant quelquechose. Je n’ai plus faim au moment du dîner
R : Je n’ai plus faim au moment du dîner. On mange des pâtes encore une fois.

C : au moment du repas
P : Je n’aime pas ça. C’est une perte de temps. Les enfants font du bruit, ce n’est pas agréable car il va falloir faire la police. J’ai grignoter avant le dîner donc ce que je vais manger sera de trop de tte façon.
E : Pas envie
A : je grignote – je me ressers- je finis l’assiette des enfants, j’ingurgite tout rapidement pour pouvoir me lever et m’occuper des plus petits
R : Ce n’est pas un moment agréable. Je subis le repas.

C: les enfants n’ont pas obéi, se disputent, chahutent et ils n’écoutent pas ce que je leur demande
P : Punaise c’est pourtant pas compliqué ce que je leur demande. Ce sont des enfants mais il faut quand même qu’ils obéissent de temps en temps !
E : frustration de ne pas arriver à ce que je veux
A : Je perd patience, je laisse tomber, je menace, je grignote
R : Au final les enfants finissent par obéir, ou pas, Je suis crevée de ce combat avec eux et je culpabilise d’avoir crié et grignoté

Ensuite voilà mes réponses aux questions :
1/ Demandez-vous : “pourquoi est-ce que je grignote ?”
Est-ce parce que j’ai faim…
Est-ce parce que j’ai une envie …
Est-ce par gourmandise…
Est-ce à cause d’une émotion , quelle émotion dans ce cas ….

->Cela peut être de la faim mais je n’arrive pas à m’arrêter.
Concernant les émotions, c’est de l’ennui, de la lassitude, de la frustration, découragement,…
Je suis assez gourmande donc quand il y a un carré de chocolat à ma portée, ou une part de gâteau qui reste…

2 / Si vous grignotez sans avoir faim, il y a 2 possibilités :

– Vous avez perdu l’habitude de manger quand vous avez faim et de vous arrêter de manger lorsque vous n’avez plus faim. Vous avez perdu l’habitude d’écouter votre échelle de satiété. Les enfants écoutent naturellement leur échelle de satiété : ils mangent quand ils ont faim et s’arrêtent lorsqu’ils n’ont plus faim.
Si c’est le cas vous devez simplement réapprendre cette échelle à votre cerveau.

->Oui je ne me rend plus bien compte lorsque je n’ai plus faim. Je me rend compte lorsque j’ai faim et lorsque j’ai trop mangé.
Comment faire pour réapprendre la satiété ?

– Vous manger vos émotions. Dans ce cas vous devez commencer par la première étape du travail qui est de trouver quelle est l’émotion que vous mangez et quelle est la pensée qui déclenche cette émotion. Ensuite vous questionnerez tout cela, afin de trouver un modèle intentionnel
-> voir les modèles ci-dessus

Merci !
Béatrice

RÉPONSE

1/ Observez vos circonstances et vos pensées à propos de ces circonstances :

“Je suis fatiguée” … j’aimerai ne pas être fatiguée.

“Il reste des choses à faire et à ranger” … j’aimerai que ce ne soit pas le cas.

“le repas n’est pas prêt à l’avance”… j’aimerai qu’il soit prêt.

“le repas se passe de telle façon avec mes enfants”… j’aimerai que le repas se passe différemment.

“les enfants ont un comportement inapproprié”… j’aimerai qu’ils aient un comportement approprié.

Votre cerveau réagit simplement avec une très forte intolérance face aux choses qu’il ne souhaite pas. Il souffre beaucoup lorsque ce qui arrive n’est pas ce qu’il souhaite. Pour alléger cette souffrance il compense en mangeant une douceur.

Votre travail est de développer votre tolérance face aux choses que vous ne souhaitez pas. Dans votre vie il y aura TOUJOURS des choses que vous ne souhaitez pas qui vous arriveront. C’est comme ça, c’est la vie. Vous pouvez continuer à ne pas tolérer ces choses-là, et alléger votre souffrance en grignotant, cela ne les empêchera pas d’arriver OU vous pouvez apprendre à votre cerveau à accepter qu’elles arrivent ET décider alors comment vous voulez vraiment réagir. Décidez de la personne que vous voulez vraiment être face aux choses que vous ne souhaitez pas.

2/ Ré-apprendre la satiété est une chose très simple : vous mangez uniquement lorsque vous avez faim et vous arrêtez de manger lorsque vous n’avez plus faim. Vous mettez votre cerveau en éveil lorsque vous mangez : “est-ce que j’ai faim ? “, “est-ce que j’ai assez mangé ?”. Vous développez le muscle d’être présente à votre assiette lorsque vous mangez. Bien sur que vous allez oublier surtout au début. Mais ça n’est pas grave. Observez simplement pourquoi vous avez oublié de la faire. L’important est de comprendre ce qui vous empêche de le faire afin de pouvoir apprendre à le faire.