Je suis faible

bonjour Lilyrozenn,
Vous m’avez demandé :
“Que signifie cette pensée “je suis faible” ?
Est-ce que ça signifie “je ne devrai pas être faible” , ” je n’ai pas le droit d’être faible”, “dans la vie nous les êtres humain nous n’avons pas le droit d’être faible ?”. Est-ce vrai tout cela ?
Et est-ce qu’être “faible” c’est mal ? Est-ce même “négatif” ? Ce n’est pas un état agréable certes, ce n’est pas un moment agréable dans la vie, mais est-ce une raison de se juger négativement pour autant ? Quel est l’intérêt de se juger, se culpabiliser, se sentir nulle d’être faible ? Est-ce que c’est utile ? Est-ce que ça nous aide à nous sentir plus fort ?
Que penseriez-vous de votre meilleure amie si elle se sentais faible ? Si elle avait besoin d’anti-dépresseur et de coaching ? Que lui diriez-vous ? Est-ce que vous la jugeriez ou est-ce que vous la soutiendriez ? Je veux que vous vous disiez exactement ce que vous diriez à votre meilleur amie. Ecrivez ces mots sur le papier.”

Je suis faible = je ne suis pas comme je voudrais être, c’est à dire parfaite. Ce qui est complètement faux puisque personne n’est parfait. Mais ca me culpabilise de ne pas arriver à être la meilleure personne possible.
Ca n’a pas d’intérêt de se culpabiliser. Mais comme je suis très exigeante avec moi-même j’ai du mal à être en empathie avec moi-même. J’ai toujours voulu être la meilleure, j’ai fait des classes préparatoires, j’ai passé des concours où il faut être meilleur que son voisin de classe pour avoir une meilleure école que lui. On m’a encouragé dans cette voie. Et ça a réussi puisque j’ai eu de bons résultats. (Sauf que ça m’a franchement empêché d’avoir confiance en moi, puisque ce n’était jamais suffisant, il fallait toujours faire plus).
Je suis toujours animée par cette quête d’être la meilleure. Et pour le coup je ne suis pas la meilleure puisque j’ai besoin d’aide.
Pourtant je sais que je suis humaine, que j’ai des limites, mais il y a toujours cet orgueil qui me fait dire que j’ai échoué quelque part.
C’est d’autant plus idiot que je dis à mes enfants qu’on est pas des machines, qu’il faut accepter de ne pas y arriver tout de suite, qu’on a des faiblesses,… Qu’un « échec » c’est une occasion d’apprendre et de progresser. Comme si mon cerveau accepte cela pour les autres mais pas pour moi !

A mon amie, je lui dirai :
C’est juste une étape dans la vie. Il y a des moments où on a besoin d’aide. Il y a des moments ou c’est nous qui pouvons aider les autres. Tu as vécu des choses très intenses et épuisantes l’année dernière. C’est humainement impossible de s’en sortir indemne. Les antidépresseurs c’est juste un coup de pouce ponctuel, le temps de reprendre le dessus. Notre corps a des limites et on ne peut pas tirer sur la corde indéfiniment. Tu as pris la bonne décision et réagi au bon moment pour aller consulter.
Tu prends toujours soin des autres, il est temps de prendre soin de toi. Tes enfants vont à la cantine tous les jours, c’est très bien. Il vaut mieux aller à la cantine tous les jours et retrouver une maman détendue après l’école plutôt que de récupérer ses enfants le midi, crier, courir partout, et finir épuisée à 13h30.

RÉPONSE

Votre cerveau n’accepte pas cela pour vous car il a peur de quelque chose.

Que se passera t-il si vous n’êtes pas la meilleure ou si n’essayez d’être la meilleure ? Votre cerveau a peur de ce qui pourrait se passer. Trouvez ce dont votre cerveau a peur.