Perte de poids

Bonjour Lilirozenn,

Pour soulager mes problèmes de dos, je pense qu’une perte de poids serait bénéfique (10kg ). J’ai été suivi par une diététicienne. J’ai d’ailleurs perdu 2kg en octobre et novembre. Sauf que j’ai tout repris. Je fais des repas très équilibrés, sains, etc… sauf que.. je grignote. Je grignote quand j’ai pas le moral, quand je suis fatiguée, quand je suis triste, quand je suis énervée, quand j’ai mal au dos,…

C: J’ai mal au dos
P: j’en ai assez de ce dos
E: tristesse, désespoir
A : je grignote
R : je culpabilise et si ça se trouve le poids accentue mes problèmes de dos

C : les enfants crient, il y a des objets par terre dans le salon et la salle à manger, l’évier est plein de vaisselle sale
P: Pfff la montagne de rangement à faire dans ce boucan ! Un petit carré de chocolat et je m’y met!
E : démotivation
A : je grignote, mais pas qu’un carré de chocolat!
R : Sur le coup ça me fait du bien, après avoir culpabilisé un peu je me met à l’ouvrage avec énergie pour me dire que je vais essayer d’éliminer les calories

C: J’ai un coup de fatigue (ça marche comme circonstance ça ?)
P: Aller un petit réconfortant et ça repart !
E : besoin de réconfort
A: je grignote et je n’arrive pas trop à m’arrêter.
R: Ca me fait du bien sur le moment mais je culpabilise car ce n’est pas bon pour ma santé.

Questionnement de la pensée :
alors tout ça c’est clairement inutile. Jamais la nourriture n’aura d’impact sur la fatigue, le mal de dos ou le réconfort. Au mieux ça booste un peu, au pire ça accentue le problème car je culpabilise et je prend du poids ce qui est mauvais pour ma santé. Surtout qu’en général je n’arrive pas à manger seulement un petit carré de chocolat ou 2-3 amandes.

Je voudrais trouver d’autres pensées et des astuces pour ne pas céder. En octobre j’y était arrivé mais je n’étais pas dans l’état émotionnel actuel. Ca me fait penser à une expression que vous avez dite un jour : manger ses émotions.

REPONSE

Le grignotage est typiquement un truc que nous faisons pour compenser une émotion négative.

Une circonstance se présente à vous, vous avez une pensée négative, vous ressentez donc une émotion négative. Notre cerveau n’aime pas ressentir d’émotion négative à cause de l’inconfort dans lequel on se trouve alors. Notre cerveau fera toujours tout son possible pour nous sortir de cet inconfort et il partira alors à la recherche de ce qui pourrait stopper l’inconfort : le réconfort. Votre cerveau a appris que grignoter vous réconforte, il va donc se tourner vers le grignotage chaque fois que vous ressentez des émotions négatives que vous ne pensez pas pouvoir gérer. C’est logique.

Mais grignoter ne résout pas le problème de l’émotion négative. Grignoter stoppe simplement l’inconfort en procurant du réconfort. Nous nous sentons mieux. Temporairement. Et maintenant vous vous retrouvez avec 2 émotions négatives au lieu d’une : la première émotion négative et la seconde, la culpabilité d’avoir grignoter, la culpabilité d’avoir fait quelque chose que vous ne vouliez pas vraiment faire. Vous avez ajouter un problème à votre problème.

Ce qui est difficile à gérer dans cette histoire c’est l’inconfort. Si vous voulez vraiment arrêter de grignoter il va vous falloir apprendre à votre cerveau à ne plus créer d’inconfort que ne soyez pas en mesure de gérer.

Vous ressentez l’émotion négative de départ. Vous la ressentez et immédiatement vous allez grignoter pour soulager cet inconfort. L’idée est d’apprendre à ne plus vous créer d’inconfort dès le départ OU de devenir capable de voir lorsque vous êtes entrain de vous créer de l’inconfort et de changer la donne en changeant vos pensées.

En apprenant à ne plus avoir de pensées inutiles face aux circonstances de votre vie, vous ne vous créerez plus autant d’inconfort. Vous ressentirez toujours des émotions négatives, certes car la vie c’est 50-50, mais vous serez capable de les gérer, elles ne seront plus aussi inconfortables et nous n’aurez donc plus besoin d’aller grignoter pour vous réconfortez.

L’objectif n’est donc pas directement d’arrêter de grignoter mais d’observer quelles sont les pensées qui vous créent un tel inconfort que vous avez besoin de vous réconforter en grignotant. Trouvez ces pensées. Questionnez-les.