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Je ne sais pas ce que je veux

Actions et inactions :
Je demande l’avis à mon conjoint
Je cuisine
Je vais courir
Je mange
Je m’occupe de mes enfants
Je fuie
j’essaie de faire des tableaux + et –
Je médite
j’essaie d’être attentive à ce que je ressens au réveil, et ce matin, j’esperais vraiment avoir ce poste dans mon entreprise
Et parfois, je me surprends à rêver, à célébrer le fait que j’ai été prise, je m’imagine entrain de feter ça. d’inviter tout le monde chez moi et faire une grande fete. j’imagine un énorme soulagement d’avoir ENFIN réussi à évoluer, et à avoir un poste qui me motive.et ENFIN d’obtenir la reconnaissance vis-à-vis de mes études.
c’est une sensation dans le ventre. Comme quand j’esperais tomber enceinte.

Ensuite, ce que je fais c’est que, comme par anxiété et réflexe, je m’oblige à voir l’autre face de cette nouvelle, à chercher quels pourraient être les points négatifs.
Je me dis “attends Elodie, arrete toi deux secondes il y a surement quelque chose que tu as loupée, et qui va encore te faire prendre de mauvaises décisions et louper quelque chose”,
Je me dis que je suis tete en l’air, que je ne suis pas capable de prendre les bonnes décisions pour moi.
Et que je suis trouillarde, et donc toute décision que je vais prendre sera surement le resultat de mes peurs plutôt que de mes envies.
Je pense à l’image que les gens peuvent avoir de moi, ont pu avoir de moi, (Elodie est une artiste), aux points négatifs que j’ai pu entendre de mes chefs à certains moments (je ne te sens pas capable, tu as des difficultés avec les chiffres, tu as des pbl de mémoire, tu es trop sensible, je me demande ce que tu fais là (je devrais faire du dessin),
Des amis qui m’ont dit que vraiment, je devrais plutôt me consacrer à l’illustration, qu’on me sent plus heureuse.
Je pense aussi à ce test de personnalité qui lui à révélé que j’étais atypique avec les deux extremes : gestionnaire et artiste à la fois, qui fait de moi une soit disant super chef de projet.
Et je pense aussi aux moments à l’école où je ne comprenais rien, et d’autres où , parce que j’avais une passion pour le prof et son cours, j’étais très bonne voire passionnée.
Je repense au fait que je ne me voyais pas restée que dans le dessin, car j’avais besoin d’être nourrie et stimulée niveau intellect. Besoin de résoudre des problemes, de réfléchir.
Je pense à la maitresse de ma fille qui m’a dit qu’elle était surement haut potentiel. Je pense aussi au fait que il est surement possible que je le sois aussi. Je passe un test dans 1 mois. Je souffre d’etre en effervecence en permanence, et de partir dans tous les sens, et d’avoir plein de pensées sans arret. Et encore une fois, je me suis perdue. Je suis hors sujet. Mais au moins, vous comprendrez mieux mon fonctionnement , je n’arrive pas à structurer ma pensée.

Je suis désolée, je n’ai pas réussi à structurer ma pensée là, encore une fois, et j’ai envie de pleurer parce que même en coaching, je suis nulle et je n’arriverais jamais à m’en sortir.

RÉPONSE

Pas de panique. Rappelez-vous que apprenez tout juste à vous coacher. Vous commencez l’entrainement et vous attendez de vous-même d’être déjà une championne Olympique du coaching.

Observez simplement votre cerveau apprendre. Ne le jugez pas. 

Le travail que vous avez fait est très intéressant : vous avez couché sur le papier tout ce qui vous venait à l’esprit. Si vous reprenez le carnet de coaching N°3 du modèle vous verrez que c’est  la toute première étape.

Relisez ce que vous avez écrit et cherchez dans ces lignes votre recette. Quelle est la recette que vous utilisez de façon récurrente pour créer le R “je ne sais pas ce que je veux” ? 

Voici la recette que je perçois : 

ACTIONS : 

  • Je demande leur avis aux autres plutôt que de me fier à mon propre avis. Je pense que les autres savent mieux que moi ce qu’il me faut. (mon conjoint, mes amis, le test de personnalité)
  • Je prends une décision puis je questionne cette décision afin de la remettre en cause
  • Je m’appuie sur mes peurs pour prendre une décision
  • Je me juge et je me critique négativement
  • Je fais de grands rêves que j’entretiens afin qu’ils restent des rêves, j’évite de les confronter à la réalité parce que la réalité les change
  • lorsque je constate que la réalité n’est pas telle que je la voulais (le rêve), je panique et je fuie

RESULTAT :  je ne sais pas ce que je veux

Observez cette recette comme des données scientifiques, une information que vous venez de recevoir. Vous savez maintenant “comment” vous créez ce résultat. Ne vous jugez surtout pas, c’est inutile.

Dites-vous simplement qu’il est nécéssaire de comprendre “comment” on fait quelque chose afin de devenir capable de ne plus le faire.

Cette recette est précieuse car elle va vous permettre de vous observez dorénavant. Vous allez pouvoir observez votre cerveau lorsqu’il reproduit cette recette et vous pourrez alors l’arrêter en cours de route.

Vous n’êtes pas condamnée à n’utiliser “que” cette recette. Il existe d’autres recettes pour créer d’autres résultats . Votre cerveau est simplement bien entrainé à utiliser cette recette-là. Elle lui est familière. Un peu comme on refait toujours la même recette de gateau au chocolat celle qu’on connait bien, celle qu’on ne rate jamais.

Votre cerveau choisit cette recette ( = ACTIONS) parce qu’il ressent une EMOTION et parce qu’il a une PENSÉE. Votre prochaine étape est de trouver cette émotion et cette pensées.

Je vous invite à, comme vous l’avez fait ici, écrire tout ce qui vous vient à l’esprit puis à relire ce que vous avez écrit afin de trouver l’émotion principale et la pensée qui déclenche cette émotion.