Vivre avec des douleurs physiques 2

Bonjour Lilyrozenn,
voici plusieurs modèles concernant mes douleurs au dos et à la tête.
En fait la plupart du temps je n’y fait plus trop attention, je vis avec. Ce n’est que lorsque la douleur est trop forte que cela m’empêche de faire des choses et que cela modifie mon comportement, ma patience, etc…
Par exemple je suis beaucoup moins patiente, je m’énerve beaucoup plus vite, je grignote,…
Ne sachant pas d’ou ça vient il m’arrive aussi de stresser en imaginant tout un tas de trucs qui pourraient me causer ce mal de dos.

C: Mon dos ou ma tête me font souffrir
P : C’est pas possible, ça finira donc jamais ?
E : tristesse
A : Je me repose pour faire diminuer la douleur, je change d’activité, je grignote (je vais faire une question là-dessus bientôt !)
R: Culpabilité d’avoir grignoté, pas d’amélioration de mon état

C: Mon dos ou ma tête me font souffrir
P: Punaise c’est casse-pied, j’étais justement en train de faire quelque chose pour moi ! (couture, jardinage par exemple)
E : frustration, énervement
A : J’arrête, je râle, j’essaie de me reposer, je grignote, je ne suis pas patiente avec les enfants et je crie.
R : Culpabilité d’avoir grignoté. J’ai encore mal au dos car je suis énervée et je crie.

C: Mon dos ou ma tête me font souffrir
P: Si ça se trouve j’ai… un cancer, un nerf bloqué, c’est dans ma tête, … Pourquoi l’ostéopathe ne m’a pas débloqué? Ca m’a couté une fortune depuis le temps que j’y vais !
E : stress, angoisse
A : Je grignote, je regarde sur internet sans résultat
R : rien ne change

Questionnement de mes pensées :
P : C’est pas possible, ça finira donc jamais ?
Est-ce que c’est vrai ? Je n’en sais rien. Je ne sais pas combien de temps cela va durer. Ca peut durer encore 1 mois, 1 an ou 10 jours.
Est-ce que c’est utile ? non

P: Punaise c’est casse-pied, j’étais justement en train de faire quelque chose pour moi ! (couture, jardinage par exemple)
Est-ce que c’est vrai : je ne pense pas que mon corps choisisse pile poil le moment où j’ai des activités chouettes pour me faire souffrir. Car ça arrive aussi lorsque je cuisine, j’étend le linge, je marche,…
Est-ce que c’est utile ? non.

P: Si ça se trouve j’ai… un cancer, un nerf bloqué, c’est dans ma tête, … Pourquoi l’ostéopathe ne m’a pas débloqué? Ca m’a couté une fortune depuis le temps que j’y vais !
Est-ce que c’est vrai ? Je n’en sais rien. Avec le médecin on cherche.
Est-ce que c’est utile ? non

Maintenant je bloque pour trouver d’autres pensées. C’est je trouve assez délicat car quand on a mal, le cerveau réagit différemment je trouve.(Ca me fait penser à Karaba la sorcière dans Kirikou qui est méchante car elle a mal ) La douleur est un signal au cerveau pour dire stop non?

REPONSE

J’ai aligné vos modèles :

C: Mon dos ou ma tête me font souffrir
P : C’est pas possible, ça finira donc jamais ?
E : tristesse
A : Je me repose pour faire diminuer la douleur + je change d’activité + je grignote + je culpabilité d’avoir grignoté + je ne constate pas d’amélioration de mon état
R: Je compense pour arrêter la douleur, mais cela ne marche pas

➼ Avec votre pensée “ça  ne finira donc jamais” votre cerveau cherche absolument à répondre à la question :  mais QUAND est-ce que ça va s’arrêter ?  Et il ne trouve pas de réponse. Tout simplement parce qu’il  n’y a pas de réponse à cette question. Vous vous reposez, vous changez d’activité, vous grignotez avec l’espoir de créer LE MOMENT où la douleur va s’arrêter. C’est un peu comme si vous envoyiez votre cerveau essayer de créer ce moment ( = pour répondre à la question ” mais QUAND est-ce que ça va s’arrêter ?”) vous constater que vous n’y arrivez pas, c’est décevant.  Votre cerveau n’a pas la réponse, personne n’a cette réponse. A chaque fois que vous vous posez cette question, à chaque fois que vous avez cette pensée vous vous créez de la souffrance.  Cette pensée est inutile. Cette pensée est l’inverse d’une pensée d’acceptation.

C: Mon dos ou ma tête me font souffrir
P: Punaise c’est casse-pied, j’étais justement en train de faire quelque chose pour moi ! (couture, jardinage par exemple)
E : frustration
A : Je m’énerve, j’arrête, je râle, j’essaie de me reposer, je grignote, je ne suis pas patiente avec les enfants et je crie, je me culpabilise d’avoir grignoté, je me fais encore plus mal au dos
R : J’amplifie ma douleur

➼ Effectivement, vous avez bien questionné votre pensée : votre corps ne choisit pas exprès son moment pour vous faire souffrir. Lorsque vous choisissez de croire cela vous amplifiez votre douleur.

C: Mon dos ou ma tête me font souffrir
P: Si ça se trouve j’ai… un cancer, un nerf bloqué, c’est dans ma tête, … Pourquoi l’ostéopathe ne m’a pas débloqué? Ca m’a couté une fortune depuis le temps que j’y vais !
E : stress
A : j’angoisse, Je grignote, je regarde sur internet sans résultat
R : Je m’inquiète et mon inquiétude 1/ne m’aide pas à chercher des solution à tête reposée et 2/me fait me sentir encore plus mal

➼ Dans une situation comme la votre, notre cerveau est tenter de dramatiser au lieu de voir les choses d’un point de vue mathématique.

Voir les choses d’un point de vue mathématique c’est se dire “ok je décide de faire tant de séances d’ostéopathe, si ça ne marche pas c’est que le problème ne vient pas de là, j’en échange avec mon ostéo je m’autorise à tourner vers un autre type de thérapeute”, c’est se dire aussi “est-ce que mon médecin à exploré la piste du cancer ? S’il ne veut pas le faire et que je veux le faire, j’ai la possibilité de consulter un autre médecin pour un second avis” ou encore ” si je pense que c’est dans ma tête je peux en parler à mon médecin, il m’aidera et me dira vers qui me tourner pour explorer cette piste”. Voir les choses d’un point de vue mathématique c’est explorer les pistes une par une et ne pas en faire “un drame” lorsque l’une de ces pistes n’est pas la bonne. C’est continuer à chercher en gardant la tête froide, jusqu’à ce que l’on trouve.

La dramatisation crée de l’inquiétude. L’inquiétude prétend être nécéssaire mais elle n’est jamais bonne conseillère et elle nous faire toujours nous sentir mal. L’inquiétude n’a jamais aidé quoique ce soit à trouver de solution.

J’ai une question pour vous : est-ce que dans votre tête votre circonstance “mon dos ou ma tête me font souffrir” c’est neutre ? De quelle façon est-ce que cela pourrait être neutre ?

“Mon dos ou ma tête me font souffrir” c’est neutre parce que …